Fontvannes, le 2 Juin 2018



Lumineuse exposition de Manuel Costa

Est-Eclair du 11/07/2017

Saint-Parres-aux-Tertres. Manuel Costa expose ses toiles jusqu’au 31 juillet, au restaurant L’Atelier savoir et saveur.

C ’est au restaurant L’Atelier savoir et saveur, dirigé par Jean-Paul Braga, que Manuel Costa, artiste peintre connu sous le nom de Costam, expose actuellement une quarantaine de toiles.
Costam, de renommée mondiale, titulaire de nombreux prix, expose dans le département, en France et dans différents pays (Brésil, Grande-Bretagne, Viêt Nam, Allemagne…). Lors de son allocution de bienvenue, il a confié le plaisir qu’il éprouve à présenter ses tableaux dans un endroit intimiste, loin des lieux prestigieux habituels. C’est une marque d’amitié donnée à son ami Jean-Paul Braga.
Manuel Costa, alias Costam, expose quarante de ses toiles sur son style unique des
« sans visages ».
Quarante toiles lumineuses, dans son style unique des « Sans visages », sont présentées. Costam peint les scènes de vie, les personnages, les attitudes, les gestes dans un festival de couleurs éclatantes. Un foisonnement de bonheur s’en dégage, à l’image de l’artiste qui respire la sympathie et la cordialité.
Manuel Costa n’utilise que des pigments naturels qui restituent une tonalité bien particulière et peint à l’huile sur toile de lin. La musique est une de ses sources d’inspiration et se décline dans plusieurs tableaux ( L’orchestre, Les chanteurs, Jazz, Violoncelliste). Venise, Montmartre et Troyes se présentent aussi dans leurs plus beaux atours.
Exposition visible au restaurant L’Atelier savoir et saveur, 5, avenue Henri-Barbusse, jusqu’au lundi 31 juillet, de 12 h à 15 h, du mercredi au dimanche, et de 19 h à 21 h du jeudi au samedi.

Manuel Costa suscitera-t-il des vocations ?  

Colette Villeneuve (Est-Eclair le 22/07/2017)
L’artiste peintre, connu sous le nom de Costam, a ouvert son atelier aux amateurs de voitures anciennes.  
Une soixantaine de voitures anciennes et leurs équipages ont fait une halte dimanche dernier chez Manuel Costa à Mézières, hameau de Chessy, pour une pause rafraîchissante et une animation surprise.
Costam a pour cette occasion ouvert son atelier pour recevoir les participants à la Ronde des Troyes-Bar. Cette manifestation des Rotary de Troyes, de Bar-sur-Seine et Bar-sur-Aube ainsi que le Rétro Club Automobile de Champagne a fait une halte ludique chez Manuel pour une visite de l’atelier de l’artiste.
Les visiteurs ont découvert l’univers du peintre, ses toiles colorées, des scènes de rues, du carnaval de Venise, ses musiciens et de s’étonner de ses personnages sans visage, particularité des œuvres de l’artiste.
Les participants ont interrogé le peintre sur ses travaux, ses sources d’inspiration et les techniques utilisées, en attendant la surprise prévue par Manuel et Patrick Guebels l’organisateur de cette journée. Du levier de vitesse au pinceau, il n’y a qu’un pas à franchir. Manu avait croqué sur une toile des voitures anciennes ou chacun devait poser son petit coup de pinceau coloré afin de finaliser cette œuvre amateur mais signée par le maître et qui sera remise au gagnant lors du retour de cette balade au château de Val de Seine.

Lu dans l'Est-Eclair du 18/03/2017

Manuel Costa tisse sa toile aux quatre coins du monde

Le peintre Manuel Costa expose dans le monde entier. Un succès   qui couronne un long parcours, rempli d’anecdotes. Rencontre au milieu des tableaux. 

 

Son nom et sa photo paraissent régulièrement dans notre journal. Manuel Costa expose régulièrement ses toiles dans le secteur. Il participe aussi à plusieurs actions culturelles.
Mais son champ d’action ne s’arrête pas aux frontières de l’Aube. « Manu », comme tout le monde l’appelle, expose ses peintures si particulières partout dans le monde : Brésil, États-Unis, et dernièrement le Vietnam.
À 50 ans, son CV s’étale sur dix pages. On y lit ces innombrables récompenses. Mais derrière le succès mondial d’un peintre se cache un homme simple, qui nous a accueillis dans son atelier, au-dessus de sa maison à Chessy-les-Prés. Là où il chérit ses tableaux et où il a déjà reçu des clients russes, américains…
Pourquoi la peinture ?
Né à Ervy-le-Châtel, Manuel Costa a grandi entouré d’artistes. « Mes parents en côtoyaient souvent. Une Parisienne m’a proposé de voir son atelier. Et puis on est allé au Louvre. J’avais 12 ans. Là, la magie a opéré, ce fut le déclic. Sans le Louvre, je ne serai peut-être pas devenu peintre. Ensuite, j’ai fait les Beaux-Arts, où j’ai appris les bases, la technique. »
Son style
Le point commun entre ses peintures à l’huile est frappant. Ses personnages ont des visages, mais sans œil, ni nez, ni bouche. « Moi, je voulais peindre les gens. Un jour, je peignais un arlequin, avec des yeux et une bouche. Et puis j’ai raclé le visage. C’est là que les sans visage sont nés. Depuis, je n’ai plus arrêté. »
Manuel Costa utilise des pigments et des poudres. « C’est une femme qui me les a enseignés pendant les week-ends. Les pigments donnent une densité différente, avec des couleurs vives qui restent telles qu’on les a peintes. »
La musique, son inspiration
Autre point commun à ses œuvres, la présence de musiciens. « Quand j’avais 20 ans, une amie jouait du violoncelle. Je l’ai peinte en train de jouer. Et puis je ne peux pas vivre sans musique. La musique, c’est la joie de vivre ! »
Manuel Costa écoute surtout du jazz car « j’aime bien quand tous les musiciens sont à leur place » . Il se rend également à de nombreux concerts. « C’est très nourrissant. »
Les prémices du succès
Avant d’exposer partout dans le monde, Manuel Costa a fait du chemin. Il se souvient de ses premiers clients : « J’exposais deux tableaux de musiciens dans un petit commerce à Tonnerre (Yonne). Un soir, le patron m’appelle pour me dire qu’ils étaient vendus, pour 500 francs chacun. Des musiciens les avaient achetés. Ça m’a lancé. »
Un succès mondial
Au fil des années, l’Aubois se construit un palmarès long comme le bras. Il a notamment été élu Palette d’or lors de cinq salons internationaux.
À 30 ans, son nom figurait déjà dans trois dictionnaires de peintres. « C’est extraordinaire, normalement c’est quand l’artiste a 70 ans. »
Ainsi, Manuel Costa est désormais un « nom » qui compte dans le milieu de la peinture. Et ce dans le monde entier. En octobre dernier, il exposait au Vietnam. « C’est mon réseau qui m’a introduit dans ce salon d’affaires. J’ai exposé un seul tableau. C’était un premier contact pour voir ce que je pouvais y faire par la suite. »
• Son rapport à l’argent
Manuel Costa n’aime pas trop parler d’argent. Il ne souhaite pas dévoiler combien il vend ses toiles. « C’est gênant. De toute façon, les gens connaissent les prix. » Ce qui est sûr, c’est qu’il en vit « bien » . « Mais c’est très variable. Il m’arrive de ne rien vendre pendant six mois. Dans ces cas-là, je me débrouille pour trouver du travail. »
De toute façon, « je ne peins pas pour vendre, ça doit rester une passion » . « Quand j’ai une commande, je donne un délai, un an par exemple. Et quand je suis inspiré, je m’y mets. En fait, je peins quand j’ai envie, selon l’inspiration. La peinture, ce n’est pas l’usine. »
Un milieu « compliqué »
Son succès fait des jaloux dans le milieu de la peinture. « Certains se demandent pourquoi j’y arrive et pas eux. » Pourtant, « j’ai aidé pas mal de gens mais désormais je me méfie car il y a des amitiés intéressées. Deux ou trois fois, je me suis fait piéger alors j’ai appris à faire attention » .
Souvenirs avec des célébrités
En tournant les pages de son « book », on voit des photos de lui avec des célébrités : Marianne James – « d’une gentillesse absolue » – ou encore… François Fillon. Mais il a été particulièrement marqué par ces rencontres avec Charles Aznavour et Michel Galabru. « Azanavour, c’était en 2001, lors des Nuits de Champagne. Je lui avais offert un tableau. On a parlé de tout pendant 30 minutes. Il est d’une grande simplicité. »
Galabru ? « C’était lors d’un de ses spectacles à Monneteau (Yonne), quelques mois avant sa mort. On a mangé ensemble, c’était un sacré personnage. »
L'aube, terre dont il est fier
Quand il expose dans le monde, « Manu » précise bien qu’il vient de Chessy-les-Prés, dans l’Aube. « Je dis que ce n’est pas très loin de Paris, pour que les gens situent. » Dans la commune qu’il a rejoint il y a seize ans, « les gens sont contents et assez fiers ».
Au premier étage de la préfecture de l’Aube, dans le salon où les visiteurs attendent dans des canapés, une toile signée « Costam » est accrochée.
• laisser une trace dans l’histoire ?
Dans l’histoire de la peinture, beaucoup d’artistes ont connu leur heure de gloire après la mort. Quel héritage souhaite laisser Manuel Costa ? « Ça ne m’intéresse pas, je m’en fous ! Moi, je mange un morceau de la galette tous les jours ! »
Alain Mangin